En créant à l'intérieur des mégalopoles toujours plus labyrinthiques et méconnaissables ce que Kevin Lynch définit comme "tunnels de la mémoire", les éléments constitutifs du véritable réseau permettent au citoyen de s'orienter.
Si nous observons le monde actuel, il nous apparaît comme enveloppé dans une pellicule chromée, électrolytique — produit du design — qui le protège comme un réseau élastique et en prévient la fracture.
De même, le réseau du design se caractérise par son goût unique : celui de "l'émancipation", fruit d'une innovation jamais finie mais (apparemment) sans objectif précis.
Ce réseau n'unifie pas le monde, il l'envahit de molécules qui le débarrassent de ses vieilles incrustations. Par conséquent le design, par sa nature discontinue et expérimentale, représente non seulement un formidable creuset d'opportunités professionnelles; il est également la métaphore la plus achevée des espérances et des contraintes d'une société telle que la nôtre.