Par ce terme, je n'implique pas de jugement négatif, mais un événement qui s'inscrit dans un phénomène beaucoup plus vaste, d'envergure internationale et qui est à l'origine de la naissance de nouvelles universités de design dans le monde entier (en Chine, en Inde, dans le Sud-est asiatique, en Russie, aux états-Unis, en Europe, au Japon, en Corée), dans tous les pays développés et surtout dans ceux en voie d'industrialisation; car aujourd'hui le design ne se traduit pas uniquement par la gestion de la composante esthétique des produits, il signifie avant tout "inventer" de nouveaux produits, donc de nouveaux marchés, de nouvelles entreprises et, de ce fait, il annonce une nouvelle économie.
Ils témoignent ainsi que nous assistons à la transition de la "société" industrielle (constituée par des produits en série destinés à des marchés massifiés) vers une "civilisation" industrielle qui exprime des valeurs et des comportements privés tout autant que de nouvelles morales dictées par le marché (comme la consommation "éthique").
Une civilisation industrielle donc, où chacun est à la fois ingénieur et auteur de projets, dans le sens où chacun fait usage de son "génie" et projette sa propre identité une civilisation où tout est "industriel": autant la production en série que la manufacture; autant les technologies avancées que les technologies primitives; autant le produit destiné à une longue durée de vie que celui, éphémère, qui ne durera qu'un jour voire une heure.
Ils témoignent ainsi que nous assistons à la transition de la "société" industrielle (constituée par des produits en série destinés à des marchés massifiés) vers une "civilisation" industrielle qui exprime des valeurs et des comportements privés tout autant que de nouvelles morales dictées par le marché (comme la consommation " éthique").
Une civilisation industrielle donc, où chacun est à la fois ingénieur et auteur de projets, dans le sens où chacun fait usage de son "génie" et projette sa propre identité une civilisation où tout est "industriel": autant la production en série que la manufacture; autant les technologies avancées que les technologies primitives; autant le produit destiné à une longue durée de vie que celui, éphémère, qui ne durera qu'un jour voire une heure.
Nous pouvons alors nous poser la question suivante: la chute du Mur de Berlin et l'échec des grandes idéologies du siècle dernier ont-ils produit un traumatisme similaire à celui provoqué par la fin de l'unité dans la théologie de la culture médiévale ?
Assistons-nous aujourd'hui, à nouveau, à la fin d'un équilibre historique qui ne trouve pas de solution aux problèmes actuels et qui produit un système d'autonomies de la connaissance ?
Si nous observons le monde actuel, il nous apparaît comme enveloppé dans une pellicule chromée, électrolytique — produit du design — qui le protège comme un réseau élastique et en prévient la fracture.
Une société qui s'exprime à travers un nombre infini de signes et de produits, mais n'arrive plus jamais à construire globalement la "cathédrale" dans laquelle elle se reconnaît.
Une société qui produit plutôt de vastes gisements et où on n'assistera peut-être plus, comme au siècle passé, à des tremblements de terre fracassants et des désastres dévastateurs, mais plutôt à des séismes silencieux en profondeur, modifiant la géologie et la morphologie du monde en déplaçant des territoires entiers de quelques centimètres.
Parce que larchitecture même est née à partir du périmètre dune fondation, cest toujours quelque chose qui commence au moment où il y a des limites physiques, et la ville cest un ensemble de combinaisons de périmètres, de limites, qui produisent après la dimension de larchitecture.
Donc, en effet, la culture du projet qui vit cette condition, dont le projet est la définition même et le synonyme du progrès, parce que lon fait quelque chose pour aller dans une direction, mais maintenant on voit quil y a un univers qui va dans toutes les directions, qui est une sorte de plancton qui, pour survivre, doit se développer avec une forme dinnovation permanente, qui est produite par tous les créatifs.
Pas seulement de nouveaux produits, mais de nouvelles pensées, de nouvelles stratégies, produire une nouvelle économie, etc. Donc il y a ce besoin énorme dinnovation.
Dans des pays comme lInde, la Chine, mais aussi les Etats-Unis etc. Parce quil y a besoin de ce type dénergie dinnovation qui est réalisée par les créatifs, par quelquun qui est capable de penser des formes nouvelles de logique, de trouver des possibilités productives, donc des connexions différentes.
Donc c'est plus le rôle de la micro-production, des micro-projets de design que celui des grandes structures rigides et monolithiques du siècle du passé.
Tous les jours, je dis tous les jours, il doit se produire des lois, des normes, des règles, des interventions pour gérer positivement la crise dans laquelle le monde s'est introduit.
Donc c'est plus lunivers moléculaire produit par du design et que par l'architecture. Ici ce nest pas une question académique, entre les architectes, les designers, je suis dans autre chose.
Donc il y avait une organisation logique, comme dans un organisme mécanique, où chaque partie est séparée, mais tout ensemble produit un unique mouvement qui fonctionne.
Parce que chacun est producteur dune énergie expressive, d'une identité, propre etc. Il y a, en effet, des problèmes tellement complexes, sur lesquels il faut produire, à mon avis, des réflexions très simples, sans avoir lidée de trouver des solutions, parce que, en effet, la charte dAthènes na jamais été réalisée.
Il a y beaucoup de villes, comme par exemple Milan, où à une époque on trouvait des millions de mètres carrés dusines abandonnés, des bureaux abandonnés, car ils avaient transféré la production dans des pays éloignés, alors qu'ils sont très utiles sur le plan des coûts économiques.
Donc travailler dans cette logique, à réaliser des situations où il y a des périmètres traversables, les bords qui sont foncés, donc chercher à dépasser les règles fondamentales de la construction de larchitecture, qui produit ce type de rigidité globale.
Jai un autre petit DVD à propos de ce que lon disait au commencement de cette rencontre, de la question du temps circulaire, cest-à-dire, de cette situation très particulière où il ny a pas plus un développement linéaire, qui est comme vous le savez une tradition grecque ou chrétienne, du commencement de lhistoire à partir de la naissance de J.-C., donc qui va dans une direction et donc qui produit lhistoire, cest-à-dire les changements permanents.
Il a développé une oeuvre de théoricien à la fois dans ses production, dans ses activités éditoriales, dans ses activités institutionnelles ou denseignement.