Je crois qu'au XXIe siècle le design sera appelé à modifier son statut ainsi que les limites de la discipline pour se transformer et élaborer de nouvelles stratégies industrielles à l'époque de la mondialisation ainsi que de véritables stratégies humanistes, à l'époque de la grande crise environnementale.
Dans chaque territoire, dans chaque pays, il y a une crise différente, il y a une multiplication des formes de crise. Donc cest difficile aussi de trouver une solution pour toutes les variations de crises qui existent aujourdhui. Donc ce type de crise est la condition du développement.
Comme le dit Kevin Kelly, la crise ce nest pas un concept négatif, cest un concept dynamique. Ça veut dire quil y a quelque chose qui manque, donc il faut faire quelque chose pour combler ce type dabsence, ce type de problème, etc.
Tous les jours, je dis tous les jours, il doit se produire des lois, des normes, des règles, des interventions pour gérer positivement la crise dans laquelle le monde s'est introduit.
Donc il y a, par exemple, une invasion de lespace urbain de manière absolument originale, qui met en crise la vision de larchitecture, parce que chacun nest pas nu dans ces images réalisées par Tunique.
Lidée cétait que toutes les valeurs de la tradition bourgeoise étaient entrées en crise et que la ville était un territoire infini de services, dexpériences sensorielles, donc une ville qui na pas de formes, comme un bloc de brouillard.
Oui, simplement depuis le moment que je vois que la question des architectes et en général du gouvernement de la ville, cest de construire bien, de nouveaux quartiers, des installations etc., quon voit que ce sont des solutions qui sont en crise, tout le temps, on ne trouve pas, alors le problème central cest simplement de dire: regarder que le problème ce nest pas le modèle de fonctionnement de la ville que lon doit chercher à résoudre avec de nouveaux bâtiments, cest plutôt la qualité interne de la ville, cest la qualité des rapports.
La réformation de la manière permanente et proposition daugmentation des règles pour donner une ville moins mise en danger par la crise.
Le socialisme na pas marché contre la première crise, il a réarrangé le capitalisme pour en faire un néocapitalisme.
Nous sommes dans une autre époque de civilité réformiste, survivant à la crise en créant sa propre énergie dynamique.
La ville doit être vue comme une favela high-tech, capables de répondre de façon organique aux crises du monde.