Je crois qu'au XXIe siècle le design sera appelé à modifier son statut ainsi que les limites de la discipline pour se transformer et élaborer de nouvelles stratégies industrielles à l'époque de la mondialisation ainsi que de véritables stratégies humanistes, à l'époque de la grande crise environnementale.
S'il est vrai que la pollution environnementale existe, il existe également une pollution esthétique (plus grave que la première).
L'un des grands défis du design contemporain consiste à s'emparer de la culture environnementale, actuellement entre les seules mains des technologues ou de groupes antagonistes.
Il faut la situer à nouveau au centre de la créativité et de l'innovation, en sauvegardant avec l'environnement la richesse des relations anthropologiques qui, depuis la nuit des temps, forgent le lien entre l'homme et son habitat.
Et ceci cest le problème auquel il faut réfléchir, au fond de la question de lenvironnement, qui na rien à voir avec les pays socialistes.
Parce quil y a le problème environnemental, mais il y a aujourdhui le problème des écologistes qui pensent résoudre les problèmes de lhabitabilité du monde à partir dun seul paramètre qui est la réduction de la consommation dénergie.
En 1969, conjointement à son travail expérimental dans le domaine du design, le groupe Archizoom entreprit une recherche sur la ville, lenvironnement et la culture de masse, qui aboutit au projet No-Stop City.
Regroupant lensemble des textes et des dessins, il nous dévoile cette "ville sans fin" qui mêle objet, société de consommation triomphante et architecture, une grille de lecture où la répétition dun même ensemble central, un bâtiment ou un groupe dobjets, via un jeu de miroirs compose un environnement catatonique, un supermarché sans limites, un futur à composer et désormais atteint...