L'on accuse fréquemment cette jeune génération de ne pas être "engagée", mais en réalité elle exprime une sorte de nouvelle énergie politique qui émane d'un jugement esthétique (qui est aussi un jugement politique) sur la "laideur" du monde actuel qu'elle veut changer sans délai, à partir des objets domestiques, des ustensiles quotidiens; elle saisit l'inutilité qui nous entoure et recherche de nouvelles solutions dans le domaine des micro-fonctions domestiques.
En d'autres termes, nous voyons se reproduire aujourd'hui le syndrome déclenché, il y a six siècles, par l'abandon de l'unité au Moyen âge, quand la foi, la science et la politique ont clamé leur autonomie et s'affichèrent comme des réalités porteuses de "vérités partielles mais totalisantes", en attribuant à la "beauté classique" la tâche de réunifier, ne fût-ce que sur le plan formel, un monde plein de contradictions irrémédiables et de logiques antagonistes.
Le design actuel, faute de systèmes d'agrégation plus généralisés, semble être appelé à jouer cet important rôle historique; il envahit la réalité matérielle et immatérielle du monde contemporain.
Au contraire, il y a cette hypothèse dune ville qui a déjà une réalité immatérielle, qui est plus un ensemble démotions, dinformations sensorielles, de services.
Ce nest pas réalisé par la qualité des grandes interventions darchitecture, qui sont restées au dehors de cette vision tellement dense, tellement intégrée qui existe aujourd'hui entre les citoyens et toute la réalité urbaine qui se présente sans différence entre l'intérieur et l'extérieur.
Ceci cest la base du fonctionnement du territoire urbain, qui na pas une forme globale, qui na pas de forme. Cest une réalité enzymatique, mais absolument fondamentale.
La ville est une réalité qui ne correspond pas à un ensemble de boite darchitecture, un ensemble de fonctions définies.
La ville aujourdhui est une réalité opaque, cette réalité doit devenir multiple et utilitaire. La réformation de la manière permanente et proposition daugmentation des règles pour donner une ville moins mise en danger par la crise.